Souvenez-vous, dans notre bulletin trimestriel n°10 de juin 2007, nous vous faisions découvrir le village d’Épineuil-Le-Fleuriel rendu célèbre par l’écrivain français ALAIN-FOURNIER, qui y passa une partie de son enfance et qu’il décrivit dans son ouvrage « Le grand Meaulnes » sous le nom de Sainte- Agathe. En mai 2008 déjà, à l’initiative de notre président, une délégation du CGHL avait pu découvrir l’endroit lors d’un voyage culturel dans le centre de l’hexagone (voir In Pago Hesbanio  n°14). C’est à l’occasion du centième anniversaire de la parution de l’unique et célèbre, roman d’ALAIN-FOURNIER, que les autorités municipales d’Epineuil-Le-Fleuriel invitèrent leurs homologues hesbignons de Donceel aux festivités organisées le 25 mai dernier, dans leur localité. Il faut savoir en effet, que les deux communes, depuis l’année 2007, ont signé un « contrat d’amitié » appelé volontiers « contrat d’amitiance » !  Le CGHL, à l’origine du rapprochement entre les deux localités, fut naturellement associé à cette invitation par le bourgmestre Hesbignon M. BOXUS.

Nous voici donc le vendredi 24 en partance pour Épineuil-le-Fleuriel en petite délégation.  

Mais, où se trouve « Epineuil-le-Fleuriel » ?

Comme on peut voir sur la carte ci-contre, … en plein milieu de la France ! Plusieurs communes de la région d’ailleurs, n’hésitent pas à revendiquer le titre de « Centre géographique du  pays ». Si Epineuil se trouve dans le sud du département du Cher dans la Région « Centre », on dit également qu’il fait partie de la région du Berry dans une sous-région appelée le Boischaut. De plus, les historiens locaux aiment préciser qu’Épineuil faisait partie jadis du Duché de Bourbon ou Bourbonnais !? Il est vrai, que la situation géographique d’Épineuil est assez spéciale car à la limite de diverses contrées. Nous tenterons plus loin d’apporter quelques précisions historiques et géographiques sur ce sujet. 

La Hesbaye et le Boischaut sont distant de plus ou moins 700 km. Il nous fallu une petite journée pour être rendu. Lorsque l’on arrive à destination, on ne peut réprimer sans émotions cet étrange sentiment qui nous replonge directement fin du XIXe siècle, dans le village qu’ALAIN-FOURNIER nous décrivait dans son roman. En effet, l’église, la maison du notaire et l’école de Mr SEUREL, etc. sont toujours bien là, comme figées dans le temps. Là aussi, le temps est pluvieux et la couleur verte domine les paysages car nous sommes dans un pays de prairies et de bocages. Nous nous rendons très vite compte que les autorités municipales ont fait le maximum pour rendre le village attrayant. Les talus, les espaces verts, l’école musée, la Mairie… tout est « nickel » pour fêter l’événement !

A ces premières impressions, viennent s’ajouter les sourires des membres du Conseil Municipal venus nous souhaiter la bienvenue avec beaucoup de chaleur et nous inviter à partager un dîner et ainsi faire plus ample connaissance.

Ce fut aussi l’occasion de « refaire le monde » comme on dit. Les discussions allaient bon train et tout y a passé depuis la monnaie européenne, jusqu’à l’élevage des bovins en passant par l’histoire du canal de Berry, les problèmes linguistiques en Belgique, etc. Bref,  nous étions entre amis, à échanger nos idées, nos problèmes, nos connaissances  et… heureux d’être là ! 

Avant de prendre le déjeuner dans la salle des fêtes, notre Président Claude LANGE n’a pas manqué de remercier officiellement Mr le Maire Philippe AMIZET et de lui offrir l’ouvrage récemment édité sur l’Histoire et la Géographie de notre Hesbaye Liégeoise. L’après-midi, c’est accompagnés de la plus part des membres du Conseil Municipal  que nous étions invités à découvrir les spectacles préparés spécialement pour l’occasion.

Les organisateurs avaient eu la bonne idée de choisir comme thème de la journée un épisode bien connu du roman, à savoir:  la fête dans ce mystérieux château où le « Grand Meaulnes » s’était retrouvé lors de son escapade, et les artistes semblaient sortis tout droit du roman. Ils étaient tous là : les musiciens, les conteurs, une chorale, les jeux organisés, des promenades à cheval etc. et même un vrai cirque à l’ancienne avec ses jongleurs et acrobates et comédiens. Nous eûmes même droit, comme dans le roman, à la promenade en bateau ! Rien ne manquait… Nous étions vraiment à Sainte- Agathe !

Même si, au désespoir des responsables de la fête, les parapluies étaient de rigueur et le soleil beaucoup trop timide, l’ambiance était extraordinairement conviviale. Nous retrouvions l’authenticité des fêtes que nous connaissons dans notre Hesbaye.

Le canal de Berry (d’abord « canal du Cher », puis « canal du Duc de Berry » avant de prendre en 1830 son nom actuel) avait une longueur de 320 km. Réalisé entre 1808 et 1840, il a été utilisé jusqu’en 1945, puis il est déclassé et aliéné en 1955 (réf. Wikipédia).

Construit avec l’aide de prisonniers espagnols, on raconte que nombre de ceux-ci sont morts ravagés par une épidémie de  typhus et enterrés dans les berges mêmes du canal.

De gauche à droite :

• Philippe AMIZET , Maire d’Épineuil
• Claude LANGE, président du CGHL
• Thierry MAUGUIN, notre guide incollable.
• Jean-Luc BOXUS, Bourgmestre de Donceel.

Photographie de J-P MATAGNE 

Tous les sept ans, les Maires des localités du canton viennent présenter leur "Reine locale" pour l’élection de  "la Reine du Canton". Et… nous y étions ! Après un excellent dîner, nous avons donc non seulement pu admirer les onze « Reines » présentées par leurs Maires respectifs, mais aussi nous eûmes l’honneur d’avoir un droit de vote pour élire la plus jolie de celles-ci. Vous devinerez bien sur qui s’est porté notre choix. La Reine d’Épineuil, pourtant de loin la plus mignonne, échoua de très peu car elle fut élue à la deuxième place et ainsi première dauphine.   Bravo Laura !